Comprendre les tarifs des bornes électriques
Le développement du réseau de bornes de recharge publiques s’accélère en France, mais la diversité des tarifs appliqués crée une confusion pour les automobilistes. Entre abonnement, facturation au kWh, au temps ou à la session, comment s’y retrouver ?
Un modèle de tarification hétérogène
Contrairement aux stations-service où le prix du carburant est affiché au litre, les bornes électriques appliquent des grilles tarifaires variables en fonction de plusieurs critères :
– Facturation au kWh : le plus logique, car il reflète la quantité d’énergie réellement consommée. C’est le modèle le plus répandu chez les opérateurs comme TotalEnergies, Ionity ou Fastned.
– Facturation à la minute : parfois utilisée sur les bornes rapides pour inciter à libérer la place dès la recharge terminée. Attention aux mauvaises surprises si la recharge ralentit en fin de session !
– Forfait par session : un prix fixe, peu importe la durée ou l’énergie délivrée. Souvent avantageux pour des recharges complètes mais moins pertinent pour un simple appoint.
– Abonnement mensuel : certains réseaux (Ionity, Tesla, Izivia) proposent des forfaits réduisant le coût au kWh, à condition d’être un utilisateur régulier.
Des écarts de prix importants
Le coût d’une recharge varie énormément selon le réseau et la puissance délivrée. Sur des bornes lentes (22 kW), les prix oscillent entre 0,25 et 0,50 €/kWh, tandis que sur des bornes rapides (50 à 350 kW), la facture peut grimper jusqu’à 0,79 €/kWh voire plus. À titre de comparaison, une recharge complète d’une voiture électrique moyenne (50 kWh) peut coûter entre 12 € et 40 € selon la borne utilisée.
Les frais cachés à surveiller
Certains réseaux ajoutent des coûts supplémentaires :
– Frais d’occupation après recharge : pour éviter les voitures ventouses, une surtaxe (ex. 0,05 €/min après 1h) est parfois appliquée une fois la batterie pleine.
– Frais de roaming : utiliser un badge d’un autre réseau peut entraîner un surcoût, parfois non négligeable.
Vers une harmonisation des prix ?
La diversité des modèles tarifaires et le manque de transparence compliquent encore l’adoption massive des véhicules électriques. Pour y remédier, certaines initiatives émergent, comme l’affichage obligatoire des prix au kWh sur toutes les bornes d’ici 2025 et le développement de comparateurs de prix en temps réel.
Conclusion : Optimiser sa recharge pour réduire ses coûts
En attendant une harmonisation des tarifs, la meilleure solution reste de planifier sa recharge en amont via des applications spécialisées, afin d’éviter les mauvaises surprises et d’optimiser son budget électrique.